Le photographe palestinien Motaz Azaiza récompensé par le Prix Liberté.

"Les Évadés (film, 1994)"

Le photojournaliste palestinien Motaz Azaiza a remporté le Prix Liberté pour “son combat en faveur de la liberté de la presse et du droit à l’information” sur le conflit dans la bande de Gaza, a annoncé début mai la région Normandie. À 25 ans, il est devenu très populaire avec des millions d’abonnés sur les réseaux sociaux en partageant son expérience personnelle dans ce territoire assiégé.

Depuis le début du conflit, plus de 97 journalistes et employés des médias, dont 92 Palestiniens, ont été tués et 16 autres blessés. Motaz Azaiza a finalement pu être évacué avec sa famille au Qatar fin janvier, où il continue de “s’engager pour la liberté de la presse et la protection des journalistes”, ont indiqué les organisateurs du Prix Liberté dans un communiqué. Ce prix, doté de 25 000 euros, lui permettra de poursuivre cette mission.

L’ambassade d’Israël en France et plusieurs députés Renaissance demandent que le prix lui soit retiré.

L’ambassade d’Israël en France a retweeté la lettre sur son compte X/Twitter le 4 juin.

 

En réaction, le photographe palestinien a posté la lettre sur son compte Instagram le 5 juin, expliquant être la cible de “campagnes de diffamation par des sionistes et de tentatives visant à [l’]accuser de terrorisme et à annuler le prix”.

Des députés Renaissance s’opposent à ce prix.

Le Huffington Post rapporte que plusieurs députés Renaissance ont demandé le retrait du Prix Liberté attribué à Motaz Azaiza, qualifiant ce choix d’“incompréhensible et inapproprié”. “Manifestement, Monsieur Azaiza ne remplit pas les critères pour recevoir un tel prix et n’incarne en rien un engagement exceptionnel pour la liberté ni les valeurs défendues par les organisateurs et partenaires de ce prix”, ont écrit les députés dans une lettre signée conjointement avec le groupe d’études de l’Assemblée nationale sur la Lutte contre l’antisémitisme.

Le groupe qualifie également Motaz Azaiza de “sympathisant du Hamas” qui selon eux “n’hésite pas à propager des fausses informations pour discréditer les soldats israéliens” et qui refuse “de condamner l’attaque terroriste du 7 octobre”.

Motaz Azaiza est l’invité de l’émission « À l’air libre » (Mediapart)

« Si je venais à être tué, ils diraient : “Il est terroriste” »