"Les Évadés (film, 1994)"

Une journaliste de Blast passe la nuit en garde-à-vue

Nouvelle attaque contre la liberté de la presse :

Une des journalistes de Blast a été arrêtée ce mardi matin par la police en plein reportage et placée en détention pour avoir refusé de divulguer ses sources.

Depuis des semaines, une journaliste de Blast menait une investigation sur les ventes d’armes françaises à Israël. Un sujet d’intérêt public notamment dans un pays démocratique.

Ses recherches l’ont amené à couvrir le matin du 18 juin la manifestation d’un collectif devant le siège d’une entreprise de défense, Exxelia, suspectée d’avoir livré du matériel militaire en Palestine.

Cette société se trouve au coeur d’une information judiciaire, menée au tribunal judiciaire de Paris, pour complicité de crimes de guerre, après un dépôt de plainte de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT). Du matériel d’Exxelia aurait été utilisé lors d’un bombardement intervenu en 2014 à Gaza, au cours de l’offensive Bordure Protectrice. Dans les débris du missile, qui a tué trois enfants et en a grièvement blessé deux autres, des composants français ont été retrouvés.

La journaliste a naturellement pris des images et des notes de cet événement, en somme réalisé son travail de reporter. 

la journaliste de Blast est libérée après 32h de détention

Classement sans suite pour la journaliste, placée pendant deux jours et une nuit en garde-à-vue. Une intimidation inacceptable afin de connaître ses sources, à laquelle elle n’a pas cédé. Blast dénonce cette énième tentative de violation du secret professionnel.

Blast tient à souligner que ce dénouement, accompagné d’un classement sans suite de la procédure, n’efface pas la nouvelle atteinte à la liberté d’informer, l’arrestation et la détention arbitraires, ainsi que la pression exercée sur la journaliste pendant ces deux jours. Il s’agit d’une intimidation pure et simple, une de plus, contre la profession de journaliste