Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, vient une nouvelle fois de se faire taper sur les doigts. Vendredi 27 septembre, l’entreprise a écopé d’une amende colossale de 91 millions d’euros. Le régulateur irlandais, qui agit au nom de l’Union européenne, lui reproche une gestion désastreuse des données personnelles et un manque de transparence après une grave faille de sécurité. En clair, Meta a stocké des mots de passe en version non cryptée, et pire, elle a tardé à prévenir les autorités.

Une enquête qui révèle des failles béantes

La faille date de janvier 2019. Elle a exposé les mots de passe de 36 millions d’utilisateurs européens de Facebook et 

Instagram. Mais ce n’est qu’en mars que Meta a daigné informer le régulateur de la catastrophe. Entre temps, les données sont restées vulnérables. « Il est inacceptable que des mots de passe soient stockés en clair à ce niveau-là », a martelé Graham Doyle, porte-parole du régulateur.

Des sanctions qui peinent à freiner le géant

Meta se défend en assurant qu’elle a agi dès qu’elle a pris connaissance du problème. Mais cela ne suffit pas à éclipser le fait que ce n’est pas la première fois qu’elle se retrouve au cœur d’une affaire de négligence sur les données. En septembre 2021, l’entreprise s’est vue infliger une amende de 225 millions d’euros pour des infractions similaires, et d’autres sanctions ont suivi : 405 millions en septembre 2022, 265 millions en novembre 2022. Le géant semble considérer ces amendes comme des frais de fonctionnement.

Des profits qui explosent malgré tout

Meta, loin d’être affaiblie par ces sanctions, affiche une santé financière insolente. Avec un bénéfice net en hausse de 73 % au deuxième trimestre 2024, atteignant 13,5 milliards de dollars, le mastodonte continue d’écraser la concurrence, tout en payant des amendes qui, manifestement, ne sont pas assez dissuasives pour le freiner dans sa course folle.

N.P.G