"Les Évadés (film, 1994)"

Les Jeux Olympiques de 2024: Une Menace pour nos Libertés Individuelles

L’approche des Jeux Olympiques de 2024 en France s’accompagne d’un déploiement sans précédent de mesures de surveillance et de répression. Ces mesures, justifiées par des préoccupations de sécurité, soulèvent des inquiétudes quant aux atteintes potentielles aux libertés individuelles.

Surveillance et Répression Politiques

Les préparatifs des Jeux Olympiques ont conduit à une surveillance accrue des personnes impliquées dans l’événement. L’État utilise divers outils, tels que des drones, des QR codes, et des systèmes de vidéosurveillance algorithmique. Un aspect particulièrement préoccupant est l’utilisation de fichiers de police pour exclure des
militants des emplois liés aux JO, une pratique qui manque de transparence et d’équité.Depuis 2016, une loi permet de mener des enquêtes administratives pour les grands événements, y compris les JO. Ces enquêtes, au nombre de 870 000, ont déjà conduit à 3 922 exclusions. Le système ACCReD, qui interconnecte 14 fichiers de
données, permet une surveillance massive et souvent arbitraire, en utilisant des bases de données comme le TAJ et les fiches S.

Conséquences des Enquêtes Administratives

Ces enquêtes administratives ont des conséquences graves pour les personnes concernées. Des militants ont vu leur accréditation refusée sans explication ni possibilité de recours. Ces refus, souvent basés sur des informations incorrectes, entraînent des
pertes financières et professionnelles, stigmatisant les individus comme des menaces pour la sécurité simplement en raison de leurs activités militantes.Cette pratique criminalise l’activisme et empêche la critique et la contestation des JO, portant atteinte aux principes démocratiques fondamentaux.

Vidéosurveillance Algorithmique à Saint-Denis

Un autre volet inquiétant de cette surveillance renforcée est l’acquisition discrète par la ville de Saint-Denis d’un logiciel de vidéosurveillance algorithmique pour un coût de 118 000 euros. Ce logiciel, développé par la société Two-i, sera utilisé pour détecter des situations comme des objets abandonnés, des mouvements de foule ou des armes pendant les JO.La loi sur les Jeux Olympiques autorise l’expérimentation de cette technologie jusqu’en mars 2025. Environ 50 caméras seront couplées à ce système pour les JO et les Jeux paralympiques. Depuis 2020, Saint-Denis a dépensé 6,7 millions
d’euros pour installer 450 caméras de surveillance, et en 2023, la ville en comptait 230. Une nouvelle subvention de 318 354 euros a été demandée pour financer la vidéoprotection en 2024.

Technologie de Sécurité Préventive

Two-i, la société derrière le logiciel de surveillance, se présente comme une plateforme de sécurité préventive. Elle a testé des technologies comme la détection d’émotions et la reconnaissance faciale, et proposait pendant la pandémie de Covid-19 d’identifier les violations de distanciation sociale. Pour les JO, Two-i a été sélectionnée pour une solution mobile de contrôle des foules, capable de surveiller jusqu’à 1 500 personnes par heure avec seulement quatre agents.

Conclusion : Une Surveillance Liberticide

Ces mesures de surveillance, bien que justifiées par des préoccupations de sécurité, représentent une menace sérieuse pour les libertés individuelles. La collecte massive de données et la surveillance algorithmique renforcent une répression politique qui empêche la critique et la contestation, éléments essentiels d’une démocratie saine. De plus, bien que cette surveillance soit censée se terminer en mars 2025, il existe un risque réel que ces mesures se prolongent au-delà, comme cela a souvent été le cas avec d’autres mesures liberticides. Une fois mises en place, ces pratiques de surveillance sont rarement abandonnées par le pouvoir. Il est crucial de rester vigilant et de dénoncer ces dérives pour protéger nos droits fondamentaux.

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