Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, est libre

Le lanceur d’alerte australien est dorénavant un «homme libre» pour la justice américaine, à l’issue d’un accord qui clôt ce mercredi 26 juin une saga judiciaire de près de 14 ans. Il est attendu en Australie dans la journée.

«Vous pourrez sortir de cette salle d’audience en homme libre.» La déclaration de la juge Ramona V. Manglona, dans la nuit de mardi à ce mercredi 26 juin, au terme d’une rapide audience au tribunal fédéral américain de Saipan, dans les îles Mariannes du Nord, sonne

comme la fin d’une très longue bataille judiciaire. Le lanceur d’alerte australien et fondateur de WikiLeaks Julian Assange est dorénavant un «homme libre» pour la justice américaine.

Conformément à un accord conclu avec la justice, l’ancien informaticien âgé de 52 ans, accusé d’avoir publié des centaines de milliers de documents confidentiels américains dans les années 2010, a plaidé coupable d’obtention et de divulgation d’informations sur la défense nationale.

Julian Assange n’aura toutefois pas le droit de retourner aux Etats-Unis sans autorisation, a précisé le ministère américain de la Justice dans un communiqué.

«J’ai encouragé ma source», la militaire américaine Chelsea Manning, à l’origine de cette fuite massive, «à fournir du matériel qui était classifié», a reconnu à la barre un Julian Assange fatigué mais visiblement détendu. Vêtu d’un costume noir et d’une cravate ocre, les cheveux gominés, Julian Assange a pris ses deux avocats dans ses bras et dédicacé un livre pour un de ses soutiens. Il a ensuite quitté le tribunal sous l’objectif des caméras, sans faire de déclaration.

«Aujourd’hui est un jour historique. Il met un terme à 14 années de batailles judiciaires», s’est félicitée l’une de ses avocats, Jennifer Robinson.

Une peine couverte par la détention provisoire

Julian Assange a sans tardé pris place à bord d’un avion privé qui a quitté les îles Mariannes, un petit territoire américain du Pacifique, à destination de Canberra, la capitale australienne, où il est attendu ce mercredi. «La priorité est à présent que Julian retrouve la santé», «il est dans un état terrible depuis cinq ans» et souhaite «être en contact avec la nature», a souligné son épouse, Stella Assange, qui a dit ne pouvoir «cesser de pleurer» de joie depuis l’annonce de la remise en liberté.