"Les Évadés (film, 1994)"

Le gouvernement interdit TikTok en Nouvelle- Calédonie, une première sur le territoire français

Après plusieurs jours d’émeutes en Nouvelle-Calédonie, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé différentes mesures, dont l’interdiction du réseau social TikTok sur l’archipel. Une décision inédite, qui peut faire l’objet de recours.

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé, le 15 mai, plusieurs mesures pour faire face aux violents affrontements qui secouent la Nouvelle-Calédonie depuis trois jours et ont déjà fait cinq morts. Parmi ces mesures, le déploiement de militaires pour sécuriser les ports et aéroport du territoire, mais aussi, l’interdiction du réseau social TikTok, appartenant à la société chinoise ByteDance.

Une série de décisions prise quelques heures après la mise en place de l’état d’urgence sur l’archipel. Gabriel Attal n’a pas précisé les raisons d’un blocage visant particulièrement TikTok. Toutefois, depuis le début des émeutes, l’application est largement utilisée par certains individus pour exprimer leurs opinions politiques, se donner des points de rendez-vous de manifestation, voire transmettre des appels à la violence.

La décision de blocage de TikTok se “justifie” par le caractère non absolu de la liberté de manifester. “Les citoyens ont le droit de manifester, c’est une liberté fondamentale, prévue par les textes de lois, mais il ne doit pas y avoir de trouble à l’ordre public, explique à L’Usine digitale Alexandre Lazarègue, avocat en droit du numérique et des nouvelles technologies. S’il y a un risque pour la sécurité intérieure le gouvernement peut interdire une manifestation, et d’interdire tout moyen de communication susceptible de provoquer des émeutes ou un trouble à l’ordre public, si cela est justifié.”